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  • Rachel Gaulin

Avoir l’humilité de ne pas tout réussir du premier coup… et recommencer !


L’adjudante Suzie Paquin a quitté Val Cartier cet été (22ième régiment) pour s’établir à Naples. C’est sa première mutation hors du Canada. Quand on lui a proposé Naples elle était aux anges. « C’est pas possible! C’est incroyable que ça m’arrive! » Cette affectation tombait bien dans sa vie personnelle. Ses grands enfants étaient enthousiasmés pour leur mère et n’avaient que des mots d’encouragement pour elle. Suzie a quitté le Québec seule mais pas totalement. Elle a amené avec elle son irrésistible petit Méo, un chien chinois à crête qui la suit partout. L’expatriation est tout un défi! En particulier dans un pays où on n’a jamais mis les pieds. C’est le saut de l’ange! On ne sait pas où et comment on va atterrir. « Je ne viens pas d’une famille de voyageurs. Quand on était jeune on n’allait pas plus loin que Old Orchard ». Mais Suzie prépare son déménagement avec un désir de changement de découverte. « Je suis le genre de personne, devant l’étalage de pâte à dent, qui choisit la marque qu’elle ne connaît pas. J’arrive aussi avec l’idée d’acheter local. C’est important pour moi ». Cette mutation survient dans un contexte international plus difficile. Mais les restrictions imposées par la pandémie n’ont pas été un problème pour Suzie. En fait elles ont été plutôt un avantage. La quarantaine lui a permis d’aller plus lentement et de se reposer. Le rythme effréné au travail avant de partir, les préparatifs astreignants de la mutation : documentation à fournir, vente de la maison, les boîtes à préparer, ont été exténuants. Les 14 jours à l’hôtel se sont révélés être une pause salutaire pour écouter la radio locale, étudier les cartes et enfin relaxer!


Suzie la fonceuse À peine sortie de la quarantaine, Suzie passe par-dessus ses craintes et prend son auto pour découvrir sa nouvelle ville. « C’est certain que ce n’est pas toujours facile toute seule. Je me suis trouvée quelque fois dans des sens uniques dans des petites rues. Le guichet automatique en italien ce n’est pas toujours évident. Une fois, à la toilette, pour me laver les mains, je ne trouvais pas les robinets. Il n’y en avait pas. C’était une pédale en-dessous de l’évier. Rire !!! » Changer mon approche « Même si je suis prête à tout, je me suis rendue compte que je devais changer mon approche. Je m’étais donnée pour défi d’aller passer la journée à Capri. Ce qui implique de se rendre dans le port de Naples, acheter les billets, trouver un stationnement, prendre le traversier pour se rendre dans l’île juste en face. J’ai presque raté le départ du traversier parce que je n’avais pas trop compris où se trouvait la file. Je suis restée stressée toute la journée et ça n’a pas été la belle sortie que j’espérais à cause de ça. J’aurais dû juste me contenter de m’y rendre et d’en revenir pour la première journée. Prendre un petit verre sur une terrasse, apprécier le paysage, c’était déjà beaucoup! Un pas à la fois. Apprécier chacune de ses petites victoires ». Suzie découvre aussi qu’il faut accepter de répéter les petites choses quotidiennes plus qu’une fois avant de réussir. Trouver un magasin, commander et recevoir un paquet n’est pas toujours simple à Naples. « Je ne me laisse pas dire non ça ne se fait pas! Mais il faut accepter que ça ne se passe pas comme chez nous ». Suzie est ici pour 4 ans! Elle a hâte de recevoir son conteneur avec ses meubles et son auto et d’emménager dans sa nouvelle maison qui a une des plus belles vues sur le golfe de Naples. Elle a aussi des projets ambitieux à réaliser au cours de ces 4 années. Comme faire le tour du Mont Blanc par exemple. Mais avant d’entreprendre des aventures de ce type, elle commence plus humblement par des activités de découverte toutes les fins de semaines et travailler à développer l’italien!

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