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Andrea Liss

Demandez à Andrea - Employé en enfer

Vous êtes à la recherche de certains conseil pour votre couple? Peut-être avez-vous des questions sur l'éducation des enfants en Europe? Demandez à Andrea! Notre travailleuse sociale, Andrea Liss, choisira une question par mois et y répondra dans notre bulletin de la mi-mois. Vous pouvez nous soumettre vos questions de manière anonyme à l'adresse https://bit.ly/MFSEAndreaSFME.


Demandez à Andrea

Chère Andrea,

J'ai des problèmes avec mon patron. Je marche tout le temps sur des oeufs. Que dois-je faire?

- Employé en enfer


Cher Employé en enfer,

Voici quelques informations qui pourraient vous aider à déterminer les prochaines étapes. Voici cinq indicateurs qui montrent que vous pourriez avoir un mauvais patron. Si vous avez plus d'un indicateur de mauvais patron, vous pouvez parler à une personne de confiance qui serait prête à vous guider dans votre situation. Choisissez une personne de confiance qui a occupé un poste de direction, qui vous connaît bien et qui est prête à vous guider dans votre démarche. Jetez un coup d'œil aux cinq principaux indicateurs de mauvais patron lorsque vous planifierez vos prochaines étapes. J'ai également ajouté quelques ressources à la fin de cet article.


Les 5 principaux indicateurs d'un mauvais patron


Indicateur de mauvais patron n° 1 : votre patron ne vous rencontre pas assez souvent.

Erica, une conjointe HORSCAN, a quitté son emploi et s'est effondrée émotionnellement. Elle avait travaillé à distance pendant qu'elle était HORSCAN sur un projet complexe et se sentait bien dans cette opportunité, sachant très bien combien il est difficile pour les conjoints hors du Canada de trouver un emploi. Souvent, elle ne savait pas quelles étaient les prochaines étapes du projet parce qu'elle n'avait pas facilement accès à son patron. Le décalage horaire entre l'Europe et Calgary a toujours été un défi. Je crois que le patron aurait dû passer plus de temps avec son employée débutante pour qu'elle ait le sentiment d'avoir le minimum d'informations pour continuer à travailler sur son projet. Erica se sent maintenant responsable de son incapacité à réussir dans son travail et n'est pas en mesure de comprendre que le manque de conseils a été un facteur contribuant à sa décision de se retirer du travail à distance.


Les bons patrons rencontrent fréquemment leur personnel, de manière formelle ou informelle. Ils doivent rencontrer leurs employés suffisamment souvent pour s'assurer que les problèmes sont réglés. Ils doivent savoir ce que font leurs employés afin de s'assurer que les objectifs sont atteints et que les projets sont en cours.


Les bons patrons prennent le temps nécessaire pour communiquer la manière dont ils veulent que les choses soient faites et à quel moment. Cela prend du temps qui doit être mis de côté et rarement annulé ou interrompu. Les mauvais gestionnaires peuvent passer sous silence certaines choses lorsqu'ils ont une charge de travail trop importante ou qu'ils ne comprennent pas ce sur quoi travaille l'employé. L'employé risque alors de stagner. Le manque d'efforts d'un patron peut se retourner contre lui. Il peut donner à l'employé le sentiment qu'il ne sait pas ce qu'il fait, et c'est ce qui a hanté Erica et l'a poussée à quitter son emploi. Les bons patrons aident leurs employés à résoudre les problèmes. Lors des réunions, les employés peuvent s'attendre à avoir une conversation en continu avec leur patron et à partager librement des informations, quelle que soit la hiérarchie. À la fin de la journée, ce sont les patrons qui prennent les décisions parce qu'ils ont « l'autorité ». L'autorité accordée signifie qu'un patron a une capacité de surveillance et que les employés qui lui sont subordonnés doivent mettre en oeuvre ce que le patron demande. Au lieu de prendre en charge le projet de leur collaborateur, les bons patrons expriment leur point de vue que les employés intègrent ensuite dans leur travail. La capacité d'un employé à accepter l'influence de son patron est à la fois une mesure de la force de l'ego de l'employé et de ce que le patron a fait pour gagner le respect de l'employé.


Indicateur de mauvais patron n°2 : votre patron n'exprime pas ses besoins ou ses attentes avec clarté et bienveillance.

Les bons patrons sont explicites en ce qui concerne les attentes, les délais et les résultats requis. Vous saurez toujours ce que l'on attend de vous avec un bon patron. Si l'on vous demande de faire quelque chose pour la première fois, les bons patrons vous montreront comment ils veulent que les choses soient faites et comment procéder pour obtenir le résultat souhaité. Ils vous font part de tous les commentaires positifs à votre sujet et vous indiquent également quand vous devez procéder à des ajustements. Au moment de l'évaluation, vous n'êtes jamais choqué. Ils vous informent des changements à venir dans votre organisation et de la manière dont on vous demandera de vous adapter. Remarquez que j'ai dit que les bons patrons communiquent avec clarté ET bienveillance. Ils vous façonnent et vous modèlent. Parfois, ils devront vous réprimander, mais même lorsqu'ils le font, ils le font avec une certaine chaleur ou, à tout le moins, un certain équilibre. Il est important que les relations entre le patron et l'employé restent cordiales, car un employé anxieux, comme un employé qui marche sur des oeufs, ne sera pas assez performant.


Les employés ne peuvent pas s'attendre à être félicités pour chaque bonne action qu'ils accomplissent. Ce n'est pas réaliste. Lorsque vous recevez un retour d'information positif de la part de votre patron, remerciez-le de vous l'avoir communiqué. En le remerciant, vous lui montrerez que vous réagissez bien aux commentaires positifs.


Indicateur de mauvais patron n° 3 : votre patron n'assume pas ses responsabilités.

Lorsque les bons patrons se trompent, ils en assument la responsabilité. Il faut une grande force de caractère pour admettre une faute. Reconnaître les erreurs commises est l'arme secrète d'un patron. Il est important de comprendre qu'il est un être humain comme vous. Il est essentiel de se rappeler que votre patron peut avoir besoin de plus de temps pour réfléchir à une situation et qu'il peut toujours revenir vers vous pour redresser un tort. Si nous voulons qu'ils soient généreux avec nous, nous devons également l'être avec eux.


Indicateur de mauvais patron n° 4 : votre patron n'a pas d'affinités avec vous.

Les bons patrons trouvent ce qu'ils aiment chez leurs employés, même si ces derniers ont commis des erreurs ou sont médiocres dans leur travail. Oui, soyons honnêtes. Ce ne sont pas tous les employés qui sont des champions. Même dans ces situations, les bons patrons doivent trouver un moyen d'aborder leurs employés les moins performants avec respect. Lorsque les patrons commencent à prendre les choses trop à coeur, ils risquent d'éprouver de l'aversion à l'égard de leurs employés. Ils sont incapables de voir la forêt pour les arbres et ne peuvent plus voir le bon côté des choses. Même si c'est difficile, les bons patrons trouvent chez leurs employés quelque chose qu'ils peuvent tirer d'eux ou qu'ils apprécient. Ils recherchent les attributs et les compétences de leurs employés et gardent ces qualités à l'esprit de manière générale. Ils se concentrent sur ce qui ne va pas chez leurs employés. Ils prennent en considération le point de vue de leur employé parce qu'ils le connaissent bien. Les employés attribuent des notes élevées aux patrons dont ils sentent qu'ils les comprennent.


Indicateur de mauvais patron n° 5 : votre patron est trop stressé.

Quelle que soit la qualité de votre patron, s'il est débordé par son travail ou sa vie personnelle et incapable de gérer son stress, une personne formidable peut devenir un mauvais patron. En tant qu'employés, nous devons nous rendre compte qu'ils peuvent subir d'en haut des pressions dont nous ne sommes pas conscients. Le stress de leur propre gestionnaire peut se répercuter jusqu'à ce qu'il atteigne leurs employés. Les mauvais patrons laissent souvent échapper leur stress et peuvent parfois le partager de manière excessive. Ils sont constamment accaparés par leur vie personnelle et leur charge de travail et ne voient pas que, dans une certaine mesure, leurs affaires n'intéressent pas leurs employés. Les bons patrons fixent des limites à ce qu'ils partagent avec leurs employés, tant sur le plan personnel que professionnel. Ne confondez pas ces limites avec de la froideur. Les bons patrons ont pour principe de préserver les confidences et de limiter les commérages.


Quelques points supplémentaires...

Si vous marchez sur des oeufs, vous devez aussi faire un effort d'introspection. Il s'agit d'une manière équilibrée d'envisager votre situation. Vous pouvez vous demander si c'est la première fois dans votre vie que vous vivez cette dynamique. Si ce n'est pas le cas, êtes-vous souvent comme cela avec les figures d'autorité? Si vous marchez sur des oeufs avec votre patron, Employé en enfer, et que vous êtes le seul dans ce cas, il se peut que vous ne voyiez pas les choses clairement. Le fait que vous marchiez sur des oeufs ne signifie pas nécessairement que vous avez un mauvais patron. Il est important d'avoir une conversation honnête avec vous-même. Il se peut que vous deviez travailler sur votre anxiété, votre attitude défensive, votre problème d'autorité ou votre confiance en vous. Votre patron est peut-être la personne la mieux placée pour vous donner cette rétroaction! Il est important de considérer que les conflits peuvent être perçus comme une opportunité de croissance intérieure et d'amélioration des relations pour ceux qui sont prêts à adopter un état d'esprit de croissance.


Enfin, gardons à l'esprit que nous sommes tous amenés à être des patrons - que nous soyons l'enfant qui organise un jeu dans la cour de récréation, que nous guidions nos amis lors d'un voyage, que nous soyons un parent, que nous soyons le capitaine d'une équipe sportive, que nous fassions le nécessaire pour que nos parents soient placés dans un établissement de soins de longue durée, ou que nous soyons le chef d'un projet quelconque - nous serons tous des patrons à un moment ou à un autre de notre vie. Plus vous aurez une vision large de vous-même et de votre patron, mieux ce sera. Voici d'excellentes ressources que vous pouvez consulter. Certaines s'adressent spécifiquement aux employés des Services de bien-être et de moral des Forces canadiennes (SBMFC), des Forces armées canadiennes (FAC) et du ministère de la Défense nationale (MDN) :

  • https://vimeo.com/705842056/c73cec4179 (en anglais seulement)

  • https://www.cfmws-sbmfc.com/sites/intranet-cfmws/ccre/SitePageModern/1780/ccre-homepage

  • https://www.canada.ca/fr/ministere-defense-nationale/services/avantages-militaires/conflits-inconduite/conflits-harcelement.html

Enfin, consultez la compilation de la Harvard Law School intitulée Top Ten Posts about Conflict Resolution, qui contient une multitude d'excellentes informations : https://www.pon.harvard.edu/daily/conflict-resolution/top-ten-conflict-resolution-posts/


Si vous souhaitez poser une question pour la rubrique "Demandez à Andrea", veuillez envoyer votre question anonyme à https://bit.ly/MFSEAndreaSFME et Andrea fera de son mieux pour partager certaines de ses idées.


Andrea est titulaire d'une maîtrise en travail social. Elle est travailleuse sociale agréée et psychothérapeute agréée (Ontario) avec plus de 20 ans d'expérience. Elle est membre du corps professoral de l'Université McMaster, où elle enseigne dans le cadre du programme de maîtrise en psychothérapie.

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