Nous n’avions aucune idée à quoi nous attendre quand nous avons emballé nos biens précieux, tels que les ours en peluche et les doudous (alias couvertures) très aimés et quelques photos de la famille que nous quittions. Le 1 er juillet nous sommes partis pour la Belgique avec nos enfants de huit mois et de quatre ans et un tas de bagages. Lorsque nous étions assis à bord de l’avion prêt à décoller j'ai éprouvé un moment de panique, me demandant dans quelle situation nous nous étions mis. Vraiment, qui décide de quitter le confort de sa maison avec un bébé et un tout-petit pour voler à travers l'océan à un endroit qu'on n’a jamais visité auparavant? Il s'avère que c’était la meilleure décision que nous n’ayons jamais prise!
Élever nos enfants dans un pays étranger a été une expérience et une aventure incroyables. Nous avons été exposés à une grande variété de traditions et d’expériences culturelles nouvelles au-delà de notre imagination la plus folle. Cette expérience a changé notre façon de voir le monde (pour le mieux). Nous avons exploré les terrains de jeux, les châteaux, les villes et les marchés locaux. Nous avons eu notre premier goût des vraies gaufres belges, de frites avec mayonnaise de toutes les sortes imaginables, et, bien sûr, du chocolat belge (un favori de la famille).
Peu après notre arrivée, nous avons inscrit notre fils à la maternelle locale et nous nous sommes installés dans notre nouvelle vie en Europe. Notre raison pour avoir choisi une école belge au lieu d’une école canadienne/internationale étaient d’aider nos enfants à s’intégrer dans la communauté belge. Notre décision semble porter fruit parce que notre fils s'est fait de nombreux amis proches parmi les enfants locaux qui peuvent lui donner une expérience dépassant ce que nous, comme parents, pouvons lui offrir. Il sait maintenant que Sint-Niklaas (figure légendaire basée sur Saint-Nicolas, le patron des enfants) apporte des cadeaux qu’il met dans leurs chaussures la veille du 5 décembre.
Je ne dis pas que ce fut une transition facile et sans stress et qui s’est faite du jour au lendemain. Au cours des premières semaines d'école mon fils voulait retourner au Canada avec ses amis et son « ancienne » école maternelle. Je ne le comprenais pas, vraiment, comment ça pouvait être difficile? Après tout, il n’avait que 4 ans. Je n’ai pas tenu compte de la frustration que mon fils éprouverait quand les autres enfants ne pouvaient pas comprendre son langage mélangé de français canadien et d’anglais. Son enseignant ne comprenait pas ce qu’il disait car l’anglais n’est pas une langue qu’on apprend dans notre région et le français du Québec est vraiment différent de celui d’ici. Cependant, il ne lui a pas fallu longtemps pour apprendre la langue et les traditions de ses pairs et avant Noël il s’était déjà bien intégré dans sa nouvelle école.
J’espère que nous avons pris la bonne décision d’envoyer nos enfants à une école locale (je dis nos enfants parce que ma fille commencera l’école cet automne à l'âge de trois ans). Nous espérons que ce choix les aidera à sentir qu’ils font partie de la communauté belge pendant notre affectation ici et leur permettra un sentiment d’appartenance, peu importe où la vie nous mènera. Un déménagement à l'étranger avec des enfants est un défi, mais cela ne doit pas vous empêcher de poursuivre les nouvelles aventures qui vous attendent, vous et votre famille. Les enfants sont extrêmement résilients et s’adaptent facilement.