Quand j’ai appris que nous étions affectés HORSCAN, j’ai dit à la blague à mon gestionnaire que je pourrais continuer à travailler à distance. En effet, avant d’être employée civile au ministère de la Défense nationale, j’avais travaillé pendant plus de 10 ans, à partir de chez moi, pour une compagnie privée; j’avais donc une bonne idée du défi qui m’attendait.
Mon gestionnaire a trouvé l’idée très intéressante et s’est renseigné sur les conditions qui me permettraient de continuer à travailler à distance; particulièrement en ce qui concerne l’approvisionnement et l’entretien de l’équipement informatique, ainsi que les ressources humaines. Finalement, après quelques recherches et après avoir parlé à certains contacts, nous sommes arrivés à la conclusion qu’il s’agissait d’une solution gagnante pour les deux partis.
L’accord de travailler à distance avait été conclu au Canada, et ce, avant l’arrivée de la COVID et ses désagréments... Pour effectuer mon travail, j’ai besoin d’un ordinateur performant et de logiciels spécifiques. Malheureusement, la commande spéciale a été retardée de plusieurs mois. Cependant, une fois l’ordinateur reçu et opérationnel j’ai pu commencer mon travail… à distance.
Travailler à distance demande un certain ajustement et beaucoup de discipline. Principalement en raison de la différence entre les fuseaux horaires (8 heures de décalage dans mon cas).
Vu la nature de mon travail, je suis graphiste, je suis capable de suivre un horaire normal à « l’heure d'Europe centrale ». Je communique principalement par courriel avec mon superviseur, mes collègues et clients. Cependant, si la nécessité de se parler de vive-voix survient, j’ai une fenêtre d’opportunité à la fin de ma journée de travail, qui équivaut au début de la journée pour mes collègues au Canada. La communication est primordiale quand on travaille à distance. Dans certains cas, le décalage horaire est même un avantage. Puisque je travaille pendant que c’est la nuit au Canada, mes clients sont très heureux que je puisse terminer leurs projets urgents en moins de 24 heures.
J’ajouterais que la discipline est aussi très importante surtout au niveau de l’horaire de travail. Je me conforme à un horaire quotidien régulier et, qui avait été pré-établi avant mon départ du Canada. Cependant, j’ai de la flexibilité. Si à l’occasion je dois m’absenter, je peux reprendre mes heures de travail plus tard dans la journée et ce, dans le confort de ma maison.
Parlons maintenant de la technologie! Le matériel et les logiciels informatiques étant ce qu’ils sont… le soutien technique en Europe est assuré par le 768 Détachements des Communications, Selfkant, Geilenkirchen en Allemagne. Je peux donc les appeler durant ma journée régulière de travail. Je ne perds pas de temps à attendre que le soutien technique au Canada soit disponible. J’avoue que je n’ai pas eu à utiliser le service très souvent mais que quand c’est arrivé, l’équipe a été formidable.
À la veille de mon retour au Canada, je peux dire que l’expérience de travail à distance HORSCAN a été excellente dans mon cas. Dû à la nature de mon travail, le travail à distance est tout à fait possible. Il faut dire que l’expérience aurait été totalement différente si on m’avait imposé de suivre les heures du Canada, soit de travailler en soirée et de nuit plutôt que de jour. Pour terminer, je dirais que le retour en personne au bureau sera un autre beau défi pour moi.
* Les personnes à charge HorsCAN doivent obtenir la permission de travailler à distance du pays d'accueil avant de quitter le Canada. Le manquement à cette obligation peut entraîner la perte du statut de résident et la déportation. La fiscalité doit être traitée par l'Agence du revenu du Canada en coordination avec la nation hôte. Veuillez demander conseil à un expert en fiscalité internationale.